L’étude statistique « Les ovnis au Canada (1989-2013) » traduite en français ! (extraits)
[Image de couverture : le cas de Falcon Lake, 1967, par ufo-explorer.com ]
Les Éditions Garpan sont fières de publier la version française du bilan du Canadian UFO Survey Les ovnis au Canada : 25 ans de signalements ufologiques (1989-2013), d’Ufology Research (Manitoba). Cette étude statistique de 88 pages est disponible dans notre nouvel ouvrage :
« Essai sur la constitution de l’ufologie au Québec et au Canada
incluant l’étude statistique du Canadian UFO Survey :
Les ovnis au Canada : 25 ans de signalements ufologiques (1989-2013) »
Illustré, 137 p.
Livre : 15 $ (+ frais d’expédition)
e-Book : 10 $
Commander : Éditions Garpan
Traduit en français par Yann Vadnais, cette étude statistique, la plus importante de l’histoire de l’ufologie canadienne, est accompagnée d’un essai de 38 pages par le traducteur intitulé « Commentaires critiques et réflexions sur la constitution de l’ufologie au Québec et au Canada ».
À noter que cette étude statistique, intitulée UFOs over Canada : 25 years of UFO Reports, est disponible gratuitement ici :
http://www.canadianuforeport.com/survey/UFOsOverCanada.pdf
Chris Rutkowski et ses ouvrages ufologiques
Ufology Research / Canadian UFO Survey
Commander les ouvrages de Chris Rutkowski : http://www.amazon.com/Chris-A.-Rutkowski/e/B001KIY89A
A) Extrait de l’étude statistique Les ovnis au Canada : 25 ans de signalements ufologiques (1989-2013), par le Canadian UFO Survey, Ufology Research (Manitoba).
Introduction
« Depuis 1989, les détails concernant les signalements d’ovnis au Canada ont été sollicités de la part de tous les investigateurs et chercheurs connus et actifs de notre pays en vue d’analyses et de comparaisons avec d’autres compilations [du même genre]. Avant cette date, les chercheurs particuliers [en ufologie au Canada] maintenaient habituellement leurs propres dossiers avec peu ou pas de communications avec les autres. Même de nos jours, il est connu que, trop souvent, certains représentants d’organisations ufologiques majeures ne partagent habituellement pas les informations des cas d’investigation, bien que cela soit en train de changer. Récemment, toutefois, le MUFON [des États-Unis] a finalement publié les résultats des analyses des informations ufologiques qu’il avait colligées, et cela a été utile dans les comparaisons avec d’autres banques de données (Spencer, 1993).
Suite aux réponses favorables reçues par la publication de nos bilans annuels du Canadian UFO Survey, l’Ufological Research (anciennement Ufology Research of Manitoba) a décidé de continuer le rassemblement systématique des signalements d’OVNIs bruts et prépare annuellement des bilans pour le grand public et les médias. Nous avons cru que la dissémination de telles données ufologiques serait un grand avantage pour les chercheurs dans l’espoir d’avoir une meilleure compréhension des phénomènes [associés] aux ovnis.
Cela ne suggère pas cependant que les études statistiques des données ufologiques n’aient pas leurs limitations et leurs problèmes. [L’ancien directeur du prestigieux Center for UFO Studies (CUFOS),] Allan HENDRY, dans son important livre The UFO Handbook, a mis en lumière les défauts de telles études et a demandé :
« … les statistiques ufologiques représentent-elles une poursuite valide pour plus de connaissance à propos de ces phénomènes élusifs, ou reflètent-elles plutôt la frustration qu’aucun de ces cas individuels est capable de se tenir sur ses deux pieds ? » (1979, p.269).
HENDRY a proposé six questions à demander à l’ufologie statistique :
- Les compilations de signalements ovnis reflètent-elles vraiment un échantillonnage aléatoire ?
- Les cas individuels ont-ils été adéquatement validés ?
- Des pommes sont-elles comparées des oranges ? Est-ce que les « Lumières nocturnes » (LN) sont du même genre que les ovnis catégorisés « Objets diurnes » (OD) ?
- Est-ce que les détails parmi les cas sont obscurcis par une simplification en vue de les comparer ?
- Est-ce que cette étude implique la question : « Cette masse de données prouve surement que les ovnis existent ? »
- Est-ce que les corrélations mises en évidence démontrent réellement une causalité ?
Le Bilan canadien des ovnis (Canadian UFO Survey) a été accaparé par ces commentaires critiques et d’autres à l’esprit.
La collecte des données ufologiques canadiennes
Beaucoup de personnes, d’associations, de clubs et de groupes prétendent investiguer les signalements d’ovnis ou encore sollicitent les signalements du grand public. Toutefois, très peu parmi eux participent dans les faits en quelque échange d’informations ou de rassemblements de données pour les programmes scientifiques. Beaucoup d’entre eux sont seulement des groupes d’intéressés, parfois installés dans des musées, des planétariums, des bâtiments communautaires ou dans les résidences des membres, et ne font pratiquement rien avec les cas de signalements qu’ils reçoivent. D’ailleurs, puisqu’il n’y a aucun moyen d’établir des standards dans les dossiers d’investigations d’ovnis, la qualité des cas d’investigation varie considérablement. Certains chercheurs ne maintiennent pas de dossiers de cas qui soient utilisables et ne retiennent pas de critères quantitatifs dans leurs investigations (notamment dans les groupes s’intéressant aux « enlèvements par des Aliens » et aux « contactés »).
Ceci présente un intéressant problème pour les études scientifiques des données ufologiques. Bien qu’il puisse sembler qu’il y a un grand nombre d’ufologues très actifs et de groupes d’ufologie de par le monde, certains existent, semble-t-il, seulement pour recevoir l’attention des médias et des « massages pour flatter leurs egos », sans vraiment n’accomplir aucune recherche ou investigation approfondie de leurs cas d’investigation. Cela résulte assurément de la nature non-professionnelle du champ [scientifique] de l’ufologie [civile], où des préposés de bureau de poste et des camionneurs peuvent prétendre avoir l’expertise aussi bien des astronomes que des psychologues. Tout ceci peut être frustrant pour les chercheurs sérieux, mais doit quand même être accepté comme un artefact[1] de ce sujet d’intérêt.
Cette situation a mené quelques chercheurs à noter que l’investigation des ovnis, en tant que technique (art) ou enquête (aspect) appliquant la méthodologie scientifique, est « moribonde ».
La cessation de la collecte des signalements d’ovnis par le Conseil National de Recherche Scientifique (CNRS) a compliqué davantage ce problème. Le CNRS recevait régulièrement des signalements d’ovnis de la part des citoyens, de la Gendarmerie Royale du Canada (GRC), de la police et du personnel militaire, avec la présupposition que plusieurs signalements d’ovnis peuvent être positivement identifiés comme des météores ou des bolides, et que la poursuite de tels signalements pourraient mener à la découverte d’une chute météoritique. En fait, la combinaison de réseaux de dépistage photographique et la réception de signalements de témoins oculaires se sont combinés au moins une fois pour permettre la découverte d’une météorite significative à Innisfree, en Alberta, le 5 février 1977.
[http://fireball.meteorite.free.fr/meteor/en/2/1977-02-05/innisfree/synthese]
Toutefois, le CNRS a noté que bien que des caméras panoptiques enregistrent de larges sections du ciel nocturne,
« n’ont jamais détecté ce qui est usuellement appelé un Objet Volant Non-Identifié et que certainement cette évidence négative devrait être considérée dans n’importe quelle discussion à propos de la réalité des ovnis. »[2]
Inclus parmi les signalements du CNRS sont de nombreuses observations de météores et de boules de feu, et ceux-ci ont été ajoutés dans la banque de données du Canadian UFO Survey depuis son commencement en 1989. Toutefois, en 1995, en raison de coupures budgétaires et du manque de poursuite dans la recherche des météorites au CNRS en conséquence de retraites, de décès et d’autres changements de personnel, le CNRS a annoncé qu’il n’accepterait plus les signalements d’ovnis. En conséquence, la GRC a cessé sommairement de signaler les ovnis et les boules de feu au CNRS à cette époque.
Ce changement d’un accès relativement facile du public pour les signalements ovnis à un accès difficile ou nul a provoqué, à l’Accès à l’information (AI), un accroissement de requêtes remplies par des ufologues aux agences gouvernementales et militaires au Canada. (Celles-ci sont l’équivalent canadien des requêtes auprès de l’American Freedom of Information Act.) Ces demandes ont rapporté quelques cas d’OVNI, mais le processus est for lent, onéreux et peut ne pas couvrir les cas exigés pour l’étude.
En conséquence de ces facteurs, il fut adopté pour la présente étude une exigence pour un statut « officiel » concernant les signalements d’ovnis. Si les observations d’ovnis sont signalées à des groupes ou des individus qui ne partagent pas les données d’investigation avec les chercheurs sérieux, ces observations sont littéralement perdues pour les analyses scientifiques. Les rapports peuvent accumuler des nombres impressionnants revendiqués par certaines organisations, mais si les données ne sont pas accessibles pour l’étude, ils n’ont absolument aucune valeur.
Par conséquent, pour les fins de cette étude et d’autres études scientifiques de données ufologiques, seules les observations d’ovnis qui ont été signalés aux groupes, associations, organisations ou individus qui contribuent [au Canadian UFO Review ou d’autres collectes de données ufologiques du même genre] peuvent recevoir quelque statut officiel que ce soit. Les cas rapportés à quelque autre groupe, association, club ou individu ne peuvent pas être considéré comme officiellement signalé.
Ces facteurs ont rendu la collecte des données ufologiques canadiennes plutôt ardue. À cause des changements et des variations de la manière dans laquelle les rapports sont reçus ou obtenus, il est certainement difficile d’établir des comparaisons directes entre les années. Toutefois, les données obtenues pour la présente analyse sont tout de même utiles pour comprendre la nature des signalements ufologiques au Canada, et peut faire la lumière sur la nature des rapports ufologiques ailleurs dans le monde.
Les ovnis en tant qu’information vitale
Une raison importante pour laquelle les données ufologiques devraient être colligées et étudiées se trouve dans les directives officielles du Département de la Défense nationale concernant les actions de tous les pilotes dans l’espace aérien canadien. Dans les documents relevant des « Instructions communiquées pour rapporter des observations d’Information vitale (CIRVIS[3]) », les civils tant que le personnel militaire sont instruits :
« Que des rapports CIRVIS devraient être remplis immédiatement au vu d’une observation relevant d’Information vitale lorsque n’importe quel objet aérien, aquatique ou terrestre ou n’importe quelle activité qui semble être hostile, suspecte, non identifiée ou engagée dans une activité de contrebande illégale.
Voici des exemples d’événements exigeant des rapports CIRVIS :
- Objets volants non identifiés ;
- Sous-marins ou navires de guerre qui ne sont pas canadiens ou américains ;
- Explosions violentes ;
- Activité inexpliquée ou inhabituelle dans les régions du Pôle, sur des pistes d’atterrissages abandonnées ou dans des endroits éloignés ou à la population clairsemée. »[4]
En d’autres mots, il est considéré dans le meilleur intérêt de tous de signaler les observations d’ovnis, et certainement de l’intérêt au Département de la Défense nationale. Le Canadian UFO Survey s’occupe des signalements ufologiques de façon critique et évalue leur nature.
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[1] Wikipédia : « Un artéfact ou artefact est un effet (lat. factum) artificiel (lat. ars, artis). Le terme désigne à l’origine un phénomène créé de toutes pièces par les conditions expérimentales, un effet indésirable, un parasite ».
[2] HALLIDAY et al., « The Innisfree meteorite and the Canadian camera network », Journal of the Royal Astronomical Society of Canada, vol. 72, Feb 1978, p.15-39).
[3] Communications Instructions for Reporting Vital Intelligence Sightings.
[4] DND Flight Information Publication – GPH 204. Flight Planning and Procedures, Canada and North Atlantic, Issue No.57, Effective 0901Z, 20 May 1999. »
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B) Extrait de l’essai « Commentaires critiques du Canadian UFO Survey et réflexions sur la constitution de l’ufologie au Québec et au Canada », par Yann Vadnais, 38 pages :
I) Objectifs et résultats du Canadian UFO Survey
1) L’importance du Canadian UFO Survey pour la constitution de l’ufologie civile canadienne
« Le bilan de 25 ans du Canadian UFO Survey (1989-2013), produit par MM. Chris Rutkowski et Geoff Dittman d’Ufology Research, est l’étude statistique concernant les signalements d’ovnis la plus importante et rigoureuse réalisée au Canada[1]. En raison de la quantité de cas compilés, de ses objectifs théoriques et de sa démarche méthodique, elle prend place parmi d’autres aussi respectables au niveau international. Ces affirmations suffisent pour comprendre la nécessité tant de promouvoir ce bilan que celle d’en faire la revue et la critique.
Je précise d’abord que je n’ai pas traduit ce bilan comme quelqu’un qui ne connait pas le sujet[2]. Au contraire, tout au long des nombreuses heures à composer cette édition française, j’ai pu réfléchir à tout moment à la portée des propos et des faits rapportés en fixant sans cesse mes souvenirs de ces tâches que j’ai déjà accompli. Je parle évidemment de tous les devoirs pointilleux impliqués dans la composition de « bilan annuel de signalements ufologiques », dans la « production de statistiques ufologiques » et dans « l’évaluation de cas particuliers ». Ainsi la première remarque sur laquelle il convient d’insister est l’accomplissement monumental du Canadian UFO Survey d’avoir cumulé minutieusement 14 617 signalements d’ovnis au cours de 25 ans !
Il faut discerner pourquoi cela relève de l’exploit. De prime abord, ce travail fut réalisé bénévolement et sans soutien institutionnel. Ensuite, c’est un projet ambitieux et très exigeant, surtout si peu de gens coopèrent à l’entreprise, comme ce fut le cas pour le Canadian UFO Survey.
« Il devrait être noté que la préparation des bilans annuels du Canadian UFO Survey sont tout un défi. Peu d’investigateurs ufologues ou chercheurs soumettent factuellement les données des cas à l’Ufology Research demandant donc une recherche considérable des sources sur internet. »[3]
Comme les auteurs de l’étude l’avouent, cette exigence de labeurs, en temps et en ouvriers, est amplifiée par la nonchalance d’amateurs en ufologie qui collectent des signalements ufologiques sans nécessairement en faire l’investigation ou les transmettre à ceux qui le pourraient, ni en rendre public les détails, ni les transmettre de façon organisée au Canadian UFO Survey, la référence incontestée de la compilation ufologique scientifique au Canada.
Notons aussi qu’au cours de sa croissance, le Canadian UFO Survey a participé au développement du dialogue entre des chercheurs et investigateurs dont les vastes distances de notre pays empêchaient, surtout avant l’arrivée d’internet, de collaborer :
« Avant cette date [1989], les chercheurs particuliers [en ufologie au Canada] maintenaient habituellement leurs propres dossiers avec peu ou pas de communications avec les autres. »[4]
De formation académique, les responsables d’Ufology Research ont surtout démontré un souci de rigueur méthodique et une résolution à faire progresser notre discipline ufologique au côté d’autres disciplines scientifiques. D’une part, leur sondage annuel requiert de remplir seize champs informatifs dont la plupart permettent d’établir des données quantitatives. Celles-ci ne résument pas à elle seules la scientificité de la recherche en ufologie, mais nulle science ne saurait s’en départir. Nulle science ne saurait non plus faire abstraction d’une profonde réflexion sur les bases conceptuelles et les catégories fondamentales avec lesquelles elle saisit les objets de ses recherches. À ce titre, le Canadian UFO Survey a perfectionné la typologie morphologique de Joseph Allan Hynek[5] tout en esquissant la possibilité d’inclure celle de « Rencontre rapprochée de 5ème type », adoptée par Steven Greer (CSETI)[6]. Ils ont aussi ajouté les types « Évidence » (EV) pour les cas de traces au sol dépourvues de témoignages d’observations d’ovnis, et « Événement inexpliqué » (ÉI) pour certains cas paranormaux, les créatures cryptologiques et les mutilations de troupeaux.[7] Cette dernière a l’avantage de combler ce que Jacques Vallée déplorait de la classification Hynek et qu’il tâcha d’incorporer à la sienne (1990), en précisant :
« Afin de couvrir l’éventail des phénomènes que l’on trouve dans la littérature moderne, il est important de reconnaître dès l’abord que les ovnis sont liés d’une façon significative à d’autres anomalies. C’est la règle, plutôt que l’exception, de trouver des observations importantes qui sont précédées ou suivies par des anomalies telles que des poltergeist ou des lumières inconnues. »[8]
À mon avis, leur apport le plus important à la classification typologique d’Hynek est certainement la création de la catégorie « Objet nocturne » (ON) [9] qui vient faire contrepoids aux signalements relevant d’un « Objet diurne » (OD, un ovni structuré observé de jour à plus de 200 m), et qui résout finalement cette impasse qui cantonnait les cas de soucoupes volantes, de triangles noirs et d’autres vaisseaux non conventionnels à n’être que des « Lumières nocturnes » (LN)…
En addition à ces apports théoriques, ils ont de surcroît rendu accessible[10] la masse de données récoltés et résumés succinctement les résultats dans leur bilan de 25 ans. Ceux-ci sont les découvertes et les confirmations statistiques que leur étude a corroborées.
2) La place des ufologues québécois au sein de l’ufologie canadienne
- Explications concernant la « sous représentation du Québec » dans le Canadian UFO Survey
Voici ce que nous apprend le Canadian UFO Survey à propos des contributions des ufologues du Québec :
« Le Québec a contribué une moyenne de 8,7 % de tous les signalements canadiens d’ovnis par année, variant d’un maximum de 25,3 % en 1989 à seulement 3,1 % en 1999. Dans l’ensemble, le pourcentage des cas du Québec ont constamment décru durant les 25 dernières années. Le Québec est significativement sous-représenté en termes du nombre de signalements d’ovnis. »[11]
Pour être exact, le Canadian UFO Survey contient 1279 cas québécois sur 14 617 cas canadiens, soit 8,7 % pour les années 1989-2013. Cela est étonnant puisque le Québec représente 22 % de la population canadienne (2011) et que sa superficie est immense, quoique peu habitée dans l’ensemble (4,9 hab./km2) :
Nombre de cas % du total
Ontario 4708 32,2 %
Colombie-Britannique 3943 27,0 %
Alberta 1626 11,1 %
Québec 1279 8,7 %
Manitoba 1120 7,7 %
Saskatchewan 691 4,7 %
Nouvelle-Écosse 438 3,0 %
Répartition des 14 617 signalements du Canadian UFO Survey par province
Ces résultats sont à la fois cohérents et incohérents aux yeux de ceux qui connaissent en profondeur l’histoire de l’ufologie au Québec. Bien que ces chiffres laissent croire que l’ufologie québécoise ait été peu active, elle a été au contraire un microcosme où de nombreux protagonistes et chercheurs ont œuvré, ce qui n’est pas le cas des autres provinces prises individuellement (à l’exception de la Colombie-Britannique[12]). L’ufologie du Québec constitue même une tradition singulière et à part entière, qui se distingue des ufologies françaises, canadiennes, américaines et sud-américaines[13]. Il suffit d’évoquer des noms comme Henri Bordeleau, Claude MacDuff, l’équipe d’UFO-Québec (1975-1984), Jean Ferguson, Jean Casault, François Bourbeau, Christian Page, Richard Glenn, Bernard de Montréal et bien d’autres pour deviner que toute une littérature ufologique française a été produite en Amérique. En fait, l’ufologie civile au Québec remonte à 1966 et elle connut une effervescence importante dès son commencement. À cette époque, après le décès de Wilbert Smith en 1962, il n’y avait pratiquement que Henry McKay pour représenter l’ufologie canadienne.
Étant donné cette situation, je me propose d’expliciter les raisons de la « sous représentation » du Québec dans le Canadian UFO Survey, tout en remettant certaines perspectives dans leur juste proportion.
D’abord, assurons-nous de bien comprendre les détails des données ufologiques du Québec contenues dans ce bilan de 25 ans. Pour ce faire, j’ai pris la peine de passer au travers des 14 617 cas du répertoire[14] en vue de comptabiliser les contributions exactes de chaque ufologue ou groupement ufologique du Québec, ce qui nous permet d’évaluer la consistance et le professionnalisme de chacun.
Consultons le tableau de la page suivante. Qu’apprenons-nous ?
- On remarque d’abord que les « grands noms » de l’ufologie québécoise n’ont pas vraiment transmis les nombreux cas qu’ils ont reçus, comme nous le savons par leurs livres, émissions, revues, sites internet…
- On constate ensuite que les contributions annuelles de la part des ufologues du Québec entre 1989 et 2013 furent minimes. Par exemple, 14 des 25 années ont onze (11) signalements ou moins…
- Ces même chiffres nous indiquent, tel que confirmé par M. Rutkowski, que les ufologues du Québec ne soumettaient pas de bilans détaillés comme le Garpan en a pris l’habitude. En effet, plusieurs des cas des ufologues québécois furent trouvés par les membres d’Ufology Research eux-mêmes et ajoutés au Canadian UFO Survey avec le souci de nommer toutes les
- Enfin, cette extraction des données corolaires à chacun permet de faire la somme des cas transmis par les ufologues du Québec parmi tous les cas du Québec reçus au Canadian UFO Survey. On s’aperçoit ainsi que bien des cas du Québec sont signalés à des organismes ufologiques extérieurs au Québec : par exemple, HBCUFO, NUFORC, sighting.com, UFOBC, NOUFOR, CUFOS, MUFON américain, Ministère du Transport,, etc. :
Cas québécois dans le Canadian UFO Survey = 1279
Cas québécois transmis par des ufologues du Québec = 399
Cas québécois transmis par des sources extérieures = 880 !
Certes, nous savons bien que la période 1989 à 2009 ne fut pas la plus glorieuse, et qu’elle succède de 10 ans à « l’âge d’or de l’ufologie au Québec » entre 1966 et 1979. Néanmoins la raison véritable de l’absence des données québécoises est manifestement due à une barrière linguistique et un dialogue lacunaire entre les ufologues anglophones et francophones du Canada.
La seconde raison est bien entendu l’insuffisance de professionnalisme des ufologues québécois de cette période[15], tels que certains l’ont dénoncé[16], puisque, comme les données le démontrent, ils étaient au courant de l’existence du Canadian UFO Survey, y ayant contribué de temps à autre.
La traduction d’ufologues canadiens anglophones (W. Smith, A. Matthews, C. Rutkowski) par les Éditions Garpan s’inscrit d’ailleurs dans cette volonté de développer un dialogue inter-linguistique et de favoriser une reconnaissance de la « tradition ufologique québécoise » au sein de l’ufologie canadienne ainsi que sur la scène internationale.
2. La banque de données ufologiques CASUFO (1976-…)
Après avoir indiqué que le nombre de cas québécois répertoriés dans le Canadian UFO Survey est loin de représenter l’étendue du travail accompli dans la Belle Province par les Casault, Bourbeau, Vézina, Page, etc., et après en avoir donné deux raisons, nous voudrions attirer l’attention sur l’existence d’une « banque de données privée » tout à fait exceptionnelle nommée CASUFO©. Celle-ci contient 2 825 cas ufologiques du Québec s’étendant du XVIIème siècle à l’année en cours (en 2016)[17]. Minutieusement enregistrés, chacun contient neuf fiches de saisie de renseignements comportant cent trois (103) champs, permettant de faire des analyses de pointe.
Cette banque de données informatisées est aussi multimédia (photo, audio, vidéo). Son avantage décisif est sans doute d’être une banque de données « dynamique » (voir ci-bas), puisque les informations et les évaluations des cas sont périodiquement mises à jour, et que les paramètres ont été affinés au cours des décennies. D’ailleurs la « collecte de rapports étranges et crédibles (…) a été volontairement favorisée. » Le fait qu’elle se concentre presque entièrement sur les cas du Québec a l’avantage de condenser les recherches sur un territoire circonscrit aux populations définies, de culture plutôt uniforme.
Une comparaison avec les autres banques de données internationales nous donne une idée de son importance :
Études ufologiques Année # cas # Inexpliqués % Inexpliqués
Special Report 14 (Sign+Grudge) 1947-1952 3 201 689 21,50 %
Projet Blue Book (officiel) 1952-1970 12 618 701 5,56 %
Projet Blue Book (révisé) 1952-1970 14 613 1 600 10,95 %
CASUFO (Québec), Bonne Qualité 1976-2016 2 825 1 426 50,48 %
CASUFO (Québec), Haute Qualité 1976-2016 2 825 482 17,06 %
Canadian UFO Survey 1989-2013 14 617 1 844 12,62 %
Canadian UFO Survey, Haute Qualité 1989-2013 14 617 160 1,10 %
MUFON CMS 2001-2009 14 362 6 402 44,58 %
Pour plus d’informations, visitez le site : http://casufo.blogspot.ca/.
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[1] RUTKOWSKI C., DITTMAN G., « UFOs over Canada : 25 years of UFO reports », traduit en français Les OVNI au Canada : 25 ans de signalements ufologiques (1989-2013), aux Éditions Garpan (2016).
[2] Ayant produit et publié des bilans annuels à quatre reprises. Voir Répertoire du Garpan : Bilans annuels 2012-2014, Analyse statistique des observations et rencontres OVNI/humanoïdes (208 cas), 240 p.
[3] RUTKOWSKI C., DITTMAN G., Les OVNI au Canada : 25 ans de signalements ufologiques (1989-2013), p. 25.
[4] Ibid., p. 6.
[5] Conseiller scientifique pour le projet Blue Book de l’US Air Force de 1951 à 1969.
[6] RUTKOWSKI C., « How to be a UFO investigator », p. 12. À noter qu’il ne s’agit pas de la catégorie RR5 qu’avait esquissé Jacques Vallée en disant : « Dans les années récentes, un besoin s’est fait sentir pour une catégorie RR5 qui comprend les rencontres rapprochées dans lesquelles les témoins ont souffert de traumatismes permanents ou autres effets physiologiques. », Confrontations, Un scientifique à la recherche du contact avec un autre monde, Robert Laffont, 1991, p. 308 [1990].
[7] RUTKOWSKI C., DITTMAN G., Les OVNI au Canada : 25 ans de signalements ufologiques (1989-2013), p. 59.
[8] VALLÉE J., Confrontations, Un scientifique à la recherché du contact avec un autre monde, Robert Laffont, 1991, p.306-7.
[9] Ibid., p. 59. Notez bien que le GARPAN a traduit les catégories « Daylight Disq » et « Nocturnal Disq » par « Objet diurne » (OD) et « Objet nocturne » (ON), qui nous semble beaucoup plus approprié pour saisir typologiquement ces ovnis, tous n’ayant pas la forme d’un « disque ». D’ailleurs, nous nous sentons pleinement justifié de ce choix par cette phrase de l’étude : « les Objets nocturnes (nocturnal objects) constituent la grande majorité des cas d’OVNI dans l’échantillonnage (…) », ibid., p. 71. Cette décision s’appuie sur ce qu’a déjà mentionné Jacques Vallée : « De sérieux problèmes apparaissent lorsque l’on essaie d’utiliser les autres catégories définies par Hynek : lumières nocturnes, disques diurnes et cas radar-visuels (…) Non seulement les catégories se recouvrent, comme l’avait noté Hynek, mais beaucoup de rapport ne peuvent être placés dans aucune d’entre elles. (…) Un exemple de cette déficience est l’observation par Whitley Strieber d’un disque sombre volant entre lui et le champ des étoiles la nuit. Ce n’était à l’évidence, ni un disque diurne ni une lumière nocturne. D’autres problèmes apparaissent quand les objets diurnes ne sont pas des disques (…) », ibid., p. 305.
[10] http://survey.canadianuforeport.com/
[11] Ibid., p. 48.
[12] « 25 % [des signalements] sont venus (…) de Sightings.com et l’ancien Houston, BC, Center for UFOs (HBCUFO). Les deux ont un total de 32 % en 2010 et 35 % en 2011, mais 45 % en 2012 et moins en 2013 avec 24 %. », ibid., p. 25.
[13] Cette originalité de l’ufologie québécoise s’exprime par des discours qui lui sont propres et se fonde, semble-t-il, sur la particularité des cas ufologiques qui ont lieu au Québec. Comme inspirations extérieures qui sont venues féconder notre tradition, il faut nommer : Jimmy Guieu (par l’intermédiaire de Richard Glenn et Louise Courteau), Jacques Vallée (par l’intermédiaire de F. Bourbeau), Pierre Delval de la Commission-OURANOS, fondée en 1952 en France, mais qui fut active au Québec de 1978 à 1982 (F. Bourbeau en a fait partie), Arthur Matthews, ami et disciple de Nikola Tesla, résidant de Québec, et Roseline Pallascio (par les Éditions Louise Courteau).
[14] Disponible gratuitement en ligne : http://www.canadianuforeport.com/survey/data/25yeardatatable3.pdf
[15] Si l’on prend en compte seulement les cas transmis par les ufologues du Québec, cela représente 2,73 % du total de cas québécois signalés au Canadian UFO Survey (comparativement au 8,7 % provincial).
[16] PAGE C., « OVNI au Québec : une perspective générale » (1998-99 ?) : « Le Québec compte actuellement une demi-douzaine d’association (davantage des groupuscules que des associations) qui se déclarent d’obédience ufologique. (…) Hélas ces groupes — malgré leurs prétentions — ne font aucune enquête rigoureuse. (…) Pour ces associations, le principal leitmotiv demeure la promotion de leur « vision » du phénomène OVNI », http://www.dubey.com/insolite/ovni.htm.
PAGE C., L’enquêteur du paranormal, t.1, 2011, p. 91 : « Il faut savoir que l’ufologie québécoise est un véritable panier de crabe où chacun préfère travailler dans son coin. Les egos sont souvent démesurés, et on préfère être le numéro un d’un groupuscule de garage plutôt que le numéro deux d’une organisation digne de ce nom. ». Ce jugement a été émis en 2011 avant la fondation du GARPAN (2012).
[17] À noter que CASUFO contient aussi 891 fiches de signalements de la banque de données du CUFOS pour le Québec : ce qui totalise 3 758 fiches. »
L’ufologie québécoise, c’est des dizaines de personnalités et chercheurs qui ont laissé leur marque.
Certes, nous savons bien que la période 1989 à 2009 ne fut pas la plus glorieuse, et qu’elle succède de 10 ans à « l’âge d’or de l’ufologie au Québec » entre 1966 et 1979. Néanmoins la raison véritable de l’absence des données québécoises est manifestement due à une barrière linguistique et un dialogue lacunaire entre les ufologues anglophones et francophones du Canada.
La seconde raison est bien entendu l’insuffisance de professionnalisme des ufologues québécois de cette période[15], tels que certains l’ont dénoncé[16], puisque, comme les données le démontrent, ils étaient au courant de l’existence du Canadian UFO Survey, y ayant contribué de temps à autre.
La traduction d’ufologues canadiens anglophones (W. Smith, A. Matthews, C. Rutkowski) par les Éditions Garpan s’inscrit d’ailleurs dans cette volonté de développer un dialogue inter-linguistique et de favoriser une reconnaissance de la « tradition ufologique québécoise » au sein de l’ufologie canadienne ainsi que sur la scène internationale.
- La banque de données ufologiques CASUFO (1976-…)
Après avoir indiqué que le nombre de cas québécois répertoriés dans le Canadian UFO Survey est loin de représenter l’étendue du travail accompli dans la Belle Province par les Casault, Bourbeau, Vézina, Page, Poulet, AQU, Garpan, etc., et après en avoir donné deux raisons, nous voudrions attirer l’attention sur l’existence d’une « banque de données privée » tout à fait exceptionnelle nommée CASUFO©. Celle-ci contient 2 825 cas ufologiques du Québec s’étendant du XVIIème siècle à l’année en cours (en 2016)[17]. Minutieusement enregistrés, chacun contient neuf fiches de saisie de renseignements comportant cent trois (103) champs, permettant de faire des analyses de pointe.
Cette banque de données informatisées est aussi multimédia (photo, audio, vidéo). Son avantage décisif est sans doute d’être une banque de données « dynamique » (voir ci-bas), puisque les informations et les évaluations des cas sont périodiquement mises à jour, et que les paramètres ont été affinés au cours des décennies. D’ailleurs la « collecte de rapports étranges et crédibles (…) a été volontairement favorisée. » Le fait qu’elle se concentre presque entièrement sur les cas du Québec a l’avantage de condenser les recherches sur un territoire circonscrit aux populations définies, de culture plutôt uniforme.
Une comparaison avec les autres banques de données internationales nous donne une idée de son importance :
Études ufologiques Année # cas # Inexpliqués % Inexpliqués
Special Report 14 (Sign+Grudge) 1947-1952 3 201 689 21,50 %
Projet Blue Book (officiel) 1952-1970 12 618 701 5,56 %
Projet Blue Book (révisé) 1952-1970 14 613 1 600 10,95 %
CASUFO (Québec), Bonne Qualité 1976-2016 2 825 1 426 50,48 %
CASUFO (Québec), Haute Qualité 1976-2016 2 825 482 17,06 %
Canadian UFO Survey 1989-2013 14 617 1 844 12,62 %
Canadian UFO Survey, Haute Qualité 1989-2013 14 617 160 1,10 %
MUFON CMS 2001-2009 14 362 6 402 44,58 %
Pour plus d’informations, visitez le site : http://casufo.blogspot.ca/.
[1] RUTKOWSKI C., DITTMAN G., « UFOs over Canada : 25 years of UFO reports », traduit en français Les OVNI au Canada : 25 ans de signalements ufologiques (1989-2013), aux Éditions Garpan (2016).
[2] Ayant produit et publié des bilans annuels à quatre reprises. Voir Répertoire du Garpan : Bilans annuels 2012-2014, Analyse statistique des observations et rencontres OVNI/humanoïdes (208 cas), 240 p.
[3] RUTKOWSKI C., DITTMAN G., Les OVNI au Canada : 25 ans de signalements ufologiques (1989-2013), p. 25.
[4] Ibid., p. 6.
[5] Conseiller scientifique pour le projet Blue Book de l’US Air Force de 1951 à 1969.
[6] RUTKOWSKI C., « How to be a UFO investigator », p. 12. À noter qu’il ne s’agit pas de la catégorie RR5 qu’avait esquissé Jacques Vallée en disant : « Dans les années récentes, un besoin s’est fait sentir pour une catégorie RR5 qui comprend les rencontres rapprochées dans lesquelles les témoins ont souffert de traumatismes permanents ou autres effets physiologiques. », Confrontations, Un scientifique à la recherche du contact avec un autre monde, Robert Laffont, 1991, p. 308 [1990].
[7] RUTKOWSKI C., DITTMAN G., Les OVNI au Canada : 25 ans de signalements ufologiques (1989-2013), p. 59.
[8] VALLÉE J., Confrontations, Un scientifique à la recherché du contact avec un autre monde, Robert Laffont, 1991, p.306-7.
[9] Ibid., p. 59. Notez bien que le GARPAN a traduit les catégories « Daylight Disq » et « Nocturnal Disq » par « Objet diurne » (OD) et « Objet nocturne » (ON), qui nous semble beaucoup plus approprié pour saisir typologiquement ces ovnis, tous n’ayant pas la forme d’un « disque ». D’ailleurs, nous nous sentons pleinement justifié de ce choix par cette phrase de l’étude : « les Objets nocturnes (nocturnal objects) constituent la grande majorité des cas d’OVNI dans l’échantillonnage (…) », ibid., p. 71. Cette décision s’appuie sur ce qu’a déjà mentionné Jacques Vallée : « De sérieux problèmes apparaissent lorsque l’on essaie d’utiliser les autres catégories définies par Hynek : lumières nocturnes, disques diurnes et cas radar-visuels (…) Non seulement les catégories se recouvrent, comme l’avait noté Hynek, mais beaucoup de rapport ne peuvent être placés dans aucune d’entre elles. (…) Un exemple de cette déficience est l’observation par Whitley Strieber d’un disque sombre volant entre lui et le champ des étoiles la nuit. Ce n’était à l’évidence, ni un disque diurne ni une lumière nocturne. D’autres problèmes apparaissent quand les objets diurnes ne sont pas des disques (…) », ibid., p. 305.
[10] http://survey.canadianuforeport.com/
[11] Ibid., p. 48.
[12] « 25 % [des signalements] sont venus (…) de Sightings.com et l’ancien Houston, BC, Center for UFOs (HBCUFO). Les deux ont un total de 32 % en 2010 et 35 % en 2011, mais 45 % en 2012 et moins en 2013 avec 24 %. », ibid., p. 25.
[13] Cette originalité de l’ufologie québécoise s’exprime par des discours qui lui sont propres et se fonde, semble-t-il, sur la particularité des cas ufologiques qui ont lieu au Québec. Comme inspirations extérieures qui sont venues féconder notre tradition, il faut nommer : Jimmy Guieu (par l’intermédiaire de Richard Glenn et Louise Courteau), Jacques Vallée (par l’intermédiaire de F. Bourbeau), Pierre Delval de la Commission-OURANOS, fondée en 1952 en France, mais qui fut active au Québec de 1978 à 1982 (F. Bourbeau en a fait partie), Arthur Matthews, ami et disciple de Nikola Tesla, résidant de Québec, et Roseline Pallascio (par les Éditions Louise Courteau).
[14] Disponible gratuitement en ligne : http://www.canadianuforeport.com/survey/data/25yeardatatable3.pdf
[15] Si l’on prend en compte seulement les cas transmis par les ufologues du Québec, cela représente 2,73 % du total de cas québécois signalés au Canadian UFO Survey (comparativement au 8,7 % provincial).
[16] PAGE C., « OVNI au Québec : une perspective générale » (1998-99 ?) : « Le Québec compte actuellement une demi-douzaine d’association (davantage des groupuscules que des associations) qui se déclarent d’obédience ufologique. (…) Hélas ces groupes — malgré leurs prétentions — ne font aucune enquête rigoureuse. (…) Pour ces associations, le principal leitmotiv demeure la promotion de leur « vision » du phénomène OVNI », http://www.dubey.com/insolite/ovni.htm.
PAGE C., L’enquêteur du paranormal, t.1, 2011, p. 91 : « Il faut savoir que l’ufologie québécoise est un véritable panier de crabe où chacun préfère travailler dans son coin. Les egos sont souvent démesurés, et on préfère être le numéro un d’un groupuscule de garage plutôt que le numéro deux d’une organisation digne de ce nom. ». Ce jugement a été émis en 2011 avant la fondation du GARPAN (2012).
[17] À noter que CASUFO contient aussi 891 fiches de signalements de la banque de données du CUFOS pour le Québec : ce qui totalise 3 758 fiches.