RÉFUTATION DE DEUX CRITIQUES NIHILISTES
Par Yann Vadnais
Cet article répond aux critiques exprimées par Patrice SERAY et Raoul ROBE sur le blog UFO-L’SAVOIR à propos de ma conférence présentée lors du colloque international intitulé Atelier « CAIPAN 2 », organisé par le Centre national d’études spatiales (CNES/GEIPAN), qui a eu lieu à Toulouse (France) les 13-14 octobre 2022. Ces critiques sont franchement déplacées, parce que non objectives (aucun des points principaux de ma conférence ne sont relevés adéquatement) et entièrement dépréciatives (ce qui montre que nous n’avons pas affaire à des chercheurs impartiaux, ni respectueux).
Pour vous faire une idée d’ensemble de ma communication et des contributions originales que j’ai apporté à cette prestigieuse rencontre des ovniologues internationaux, consultez cet article qui explicite une partie du contenu présenté.
Le titre est : « Les prochaines étapes pour consolider les recherches rigoureuses en ovniologies » :
1a) La critique de Patrice Seray
« Il y eu l’intervention du GARPAN, organisme Canadien représenté par Yann VADNAIS. C’est à mon avis, cette intervention qui m’est apparue floue. Je et d’autres, n’ont pas bien compris la pertinence de son exposé. J’ai eu l’impression d’assister à une auto congratulation en règle avec des coups de pub répété. La curiosité fut chez moi d’entendre qu’au Garpan plus de 90% des cas restent inexpliqués ! Passons… »
Je précise que j’ai été invité au CAIPAN 2 à titre de président de la société savante SIÉTO (qui représente 25 membres de cinq pays) et que je ressentais la responsabilité de représenter l’ovniologie canadienne dans son ensemble.
Comme j’étais le plus jeune participant (40 ans) et que je venais de l’étranger, il était tout à fait normal que je commence par résumer succinctement mes réalisations en ovniologie, car je devais justifier les propositions ambitieuses que je m’apprêtais à énoncer dans la suite de ma conférence. Pour ne pas tomber dans l’autopromotion, j’ai pris la peine d’exposer en parallèle — en m’appuyant sur l’exemple de mon parcours — une conception inédite, à savoir les « six niveaux d’activité » en ovniologie :
Or Patrice SERAY préfère passer sous silence toutes les idées significatives de ma communication pour se limiter à des jugements axiologiques imprécis.
Il est inconvenant de laisser entendre : « J’ai eu l’impression d’assister à une auto congratulation en règle avec des coups de pub répété. » En effet, j’ai spécifiquement dit, suite à la mise en valeur de mes travaux : « N’allez surtout pas croire que je résume mes réalisations pour me vanter : rien de tout ce que j’ai accompli n’aurait été possible sans mes prédécesseurs de la tradition canadienne ».
Toutefois, Patrice SERAY se complaît à faire le malin en ironisant :
« La curiosité fut chez moi d’entendre qu’au Garpan plus de 90% des cas restent inexpliqués ! » (?)
C’est FAUX. Encore une fois, comment peut-on être si malintentionné ? — Permettez-moi de répondre à cette grave inexactitude :
Lors de la période de question, on m’a demandé combien de cas d’ovnis et d’humanoïdes traités par le GARPAN ont été résolus ? J’ai répondu : « Environ 1 cas sur 8 ou 9 ont été résolus au GARPAN. ». C’est-à-dire que 11.1-12.5 % des cas du GARPAN sont classés « A = Identifié » selon le mode d’évaluation en usage au GEIPAN/CNES.
(A posteriori, j’ai réalisé que j’aurais dû refuser toute question s’écartant des points principaux de mon exposé (15 minutes) afin de bénéficier de la période de questions (cinq minutes) pour réitérer mes contributions au colloque.)
D’autre part, j’ai très clairement précisé qu’ : « Il faut cependant prendre en compte que de nombreux cas d’ovnis reçus ne disposent pas suffisamment de données précises pour être investigués exhaustivement ou pour parvenir à une conclusion convaincante : ils sont donc classés « C = Cas inanalysable », selon l’évaluation en usage au GEIPAN ». J’évalue qu’environ 35% des signalements reçus au GARPAN doivent hélas être rangés dans la catégorie « C = Cas inanalysable » (manque de données).
La durée de la période de questions ne me permettait pas d’élaborer abondamment, mais il est évident qu’il faut surtout prendre en compte la catégorie « B = Phénomène probablement identifié». J’évalue que 20% des cas traités par le GARPAN relèvent de cette catégorie. Par conséquent, si j’estime qu’un cas sur 8-9 sont « A = Identifié », c’est que je ne suis pas prétentieux mais réaliste : je considère qu’un cas « A = Identifié doit être parfaitement démontré, et non simplement subjectivement résolu… Bien des cas d’ovnis — que je range dans la catégorie « B = Probablement identifié » — pourraient éventuellement être déplacés dans la catégorie « A = Identifié », moyennant de nombreux efforts investigatifs supplémentaires en vue d’en déployer l’argumentaire suffisant et de rédiger le dossier d’investigation… Mais, à quoi bon ? Quand un investigateur est persuadé qu’un cas est « B = Probablement identifié », pourquoi perdrait-il du temps à vouloir démontrer hors de tout doute que le cas est résolu ? (s’il est bénévole). En tant que chercheur en ovniologie, je m’intéresse aux phénomènes anthropologiques associés aux observations d’ovnis (tel que professés dans ma conférence), mais lorsque vient le moment de m’intéresser aux cas d’ovnis les plus rebutants, les plus énigmatiques, ce sont plutôt les cas « D = Inexpliqué » qui nous motivent dans nos recherches et que nous tentons d’expliquer, ou bien d’en expliciter le mystère qui demeure en dépit des investigations et des hypothèses explicatives.
En somme, je considère que les 450 signalements d’ovnis du GARPAN se répartissent (approximativement) ainsi :
- Cas A = Expliqué 12 %
- Cas B = Probablement expliqué 20 %
- Cas C = Inanalysable 35 %
- Cas D = Inexpliqué 33%
Alors que Patrice SERAY insinue que j’aurais dit que « 90 % » des cas traités par le GARPAN étaient « inexpliqués » (?), — ce qui serait absurde… —, la proportion est plutôt de l’ordre de 1/3. À noter que les cas « D = Inexpliqué » se subdivisent en deux :
- Cas D1 = Inexpliqué avec preuve auxiliaire(s) faible(s) 28-30 %
- Cas D2 = Inexpliqués avec preuves auxiliaires fortes 3-5 %.
Ainsi la proportion des cas inexpliqués de première qualité traités au GARPAN est d’environ 1 sur 20, soit moins de 5 %.
1b) Le commentaire ajouté par Patrice Seray le 30 octobre 2022 :
Pour mesurer la mesquinerie de Patrice SERAY, penchons-nous maintenant sur le commentaire insidieux qu’il a ajouté à cet article le 30 octobre 2022 :
« (Attention, il s’agit ci-dessous d’avis personnels. En aucun cas les intervenants qui s’expriment le font au nom d’une structure associative. Je précise ce point car j’ai été dans l’obligation de modifier ce billet qui se voulait informatif. Cela fait suite aux remarques d’un intervenant au CAIPAN. II qui n’a pas apprécié une légère critique à propos de son intervention. Le fait que l’auteur de la prestation concernée fasse un don à une association ne devrait pourtant aucunement peser sur un avis personnel et encore moins faire retirer ce dernier. L’ufologie draine de curieuses personnes au comportement anti démocratique invraisemblable. Merci donc de prendre note de ce que je viens d’écrire ici en vert et de ne pas faire d’amalgames et de cesser tout drama). »
L’intervenant en question est bien entendu moi-même (Yann VADNAIS). Je me sens donc justifié de répondre publiquement à ce genre de manœuvres tortueuses très en-deçà du professionnalisme qu’on retrouve communément dans les sphères académiques. D’abord, parce qu’il est aberrant d’insinuer : « Le fait que l’auteur de la prestation concernée fasse un don à une association ne devrait pourtant aucunement peser sur un avis personnel et encore moins faire retirer ce dernier. » (?)
Je précise que je n’ai aucunement demandé de retirer la critique de Raoul ROBE.
2) La critique de Raoul ROBE :
Patrice SERAY qualifie le billet de Raoul ROBE de « légère critique » (?) ; je vous laisse juger par vous-mêmes :
« Exposé d’Y.Vadnais Québec: très décevant, n’importe quoi, de l’ufologie des années 70, son tableau des types de phénomènes est a revoir (ex: les VCC sont classés dans les PAN ET, alors qu’il a une rubrique rêve hypnopompique en dessous !) »
Êtes-vous de l’avis de Patrice SERAY pour qualifier cette critique de « légère critique » ? Surtout si l’on considère que j’ai parcouru 12 000 km (aller-retour) à mes frais pour participer au colloque de l’« Atelier CAIPAN 2 » avec l’objectif de présenter plusieurs contributions dignes d’intérêt pour l’essor des études ovniologiques et que mes collègues les plus rigoureux m’encourageaient à présenter.
Au contraire, cette critique de Raoul ROBE est non objective puisqu’elle ne relève adéquatement aucun des éléments substantiels de ma contribution (consulter l’article résumant ma présentation) en plus d’être entièrement dépréciative.
Patrice SERAY ajoute enfin l’insulte à l’affront en me caricaturant de cette grotesque manière :
« L’ufologie draine de curieuses personnes au comportement anti démocratique invraisemblable. » (?)
Décidément, certains auditeurs n’ont tout simplement rien retenu de ma conférence : J’ai défendu qu’il est indispensable de cesser les dissensions conditionnées par les approches divergentes et qu’il est urgent de rehausser les standards de collaboration interdisciplinaire afin de souscrire aux impératifs de la troisième étape du développement de l’ovniologie qui permettra éventuellement une reconnaissance adéquate des résultats concrets et des intérêts heuristiques des études ovniologiques par les institutions du savoir.
En conclusion, j’invite Messieurs Patrice SERAY et Raoul ROBE à reformuler leurs critiques (pour qu’elles soient intelligibles et respectueuses) en vue d’une discussion franche et constructive dans laquelle j’acquiescerai volontiers de m’incliner sur les aspects fautifs de mes travaux (dont une partie est disponible gratuitement sur Academia.edu). Je les invite préalablement à me contacter pour formuler leurs questions s’ils en ont afin d’éviter de caractériser incorrectement les accomplissements et les objectifs du GARPAN (qui est une entreprise enregistrée, et non une association), de la SIÉTO (qui est une association totalement distincte dont je suis seulement l’un des membres élus) ou bien les approches différentes que je pratique en tant que chercheur en ovniologie (sciences humaines et narratologie des témoignages), que ce soit dans les investigations, ou bien dans mes travaux prosaïques, théoriques ou historiques.