Le professionnalisme en ufologie
L’ufologie est un univers fascinant où tout le monde est invité. Il y a tant à découvrir et à mieux comprendre. Peu de gens ignorent que les OVNIs sont un des sujets les plus recherchés et promus sur le Web : blogs, sites-ressources, groupes de discussion, etc. Dans tout ce bestiaire où les idées les plus farfelues circulent, il peut être difficile de trouver de l’information sûre, ou du moins, de première main.
Or, comme l’ufologie n’existe toujours pas en tant que discipline académique, un peu n’importe-qui peut présenter ses idées, quitte à les défendre calmement avec des arguments. Il est vrai que certaines personnes accomplissent des enquêtes, mais l’investigation rigoureuse en ufologie n’est pas chose commune. C’est la raison pour laquelle nous aimerions ici définir ce que le GARPAN entend par « professionnalisme en ufologie » afin d’éclairer le public et nos futurs collaborateurs sur ce que nous attendons d’eux.
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Ancienne équipe du Réseau OVNI-ALERTE que nous étions (avec P.RATIA, P.PAQUETTE ; photographe Y.VADNAIS)
Une « profession » (non-reconnue) qui s’apprend
En 2010, j’ai eu la chance de suivre la fascinante « Formation du technicien-enquêteur en ufologie» de cent (100) heures dispensée par monsieur François C. BOURBEAU dans laquelle nous avions quand même reçu toute une somme estimable de connaissances ufologiques et de conseils pratiques en la matière. Pour Patrice RATIA et moi, nous nous souvenons de beaucoup d’agréables moments, mais nous retenons surtout la rigueur qu’il faut s’efforcer de démontrer dans nos enquêtes : tant au niveau de la prise du témoignage que de l’intervention sur les sites. Cependant, plus que tous ces procédés techniques et notions, je me rappelle personnellement le « rêve » que M. Bourbeau nous a transmis, et qu’il avait élaboré sous le projet d’un centre national d’investigation des OVNIs nommé « AIRPAN ». Ce rêve était celui d’une ufologie civile professionnelle, autonome et encadrée, qui rémunérerait ses enquêteurs en fonction leurs travaux, et qui disposerait de tous les moyens pour faire réellement avancer notre « science contestée »…
C’est donc en compagnie d’un chercheur qui avait consacré 35 ans de sa vie à l’ufologie que nous avons appris à se dédier à ce sujet mystérieux pour en pénétrer les arcanes. Nous avons pu nous sensibiliser, au cours de ces 100 heures de formation, à quel point l’ufologie était une discipline sophistiquée et compartimentée, faisant appel à de nombreuses sciences auxiliaires et à des protocoles stricts. Voilà pourquoi nous estimons qu’il est préférable d’œuvrer en équipe sur le terrain de l’ufologie, car presque personne n’est capable de rassembler toutes les spécialisations exigées pour être un technicien-enquêteur qualifié. C’est d’ailleurs la raison pou laquelle le GARPAN a lui-même développé une formation de 45 heures pour inculquer les connaissances et techniques minimales à qui souhaite se joindre à notre « Groupe d’Assistance et de Recherche ».
(Si vous souhaitez en savoir plus sur cet « Atelier-d’initiation en ufologie » (ouvert au grand public) : cliquez ICI.)
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Mais l’ufologie peut-elle vraiment devenir une profession ? Qui exerce cette profession ?
Comme le chercheur en ufologie Marc ST-GERMAIN le démontrera dans un ouvrage (à paraître prochainement) sur le Project MAGNET, de nombreux incidents ufologiques ont marqués l’histoire militaire canadienne. Non seulement de façon passive en détectant des OVNIs, mais surtout de façon active, en participant avec les Américains à la construction de bases munies d’installation capable d’ « abattre des OVNIs »… Par conséquent, si nous y songeons bien, il est évident que pour certains officiers militaires, le sujet des OVNIs occupa une place importante de leurs fonctions professionnelles à un moment de leur carrière.
En second lieu, on ne peut pas dire que des ufologues chevronnés comme F.C. BOURBEAU ou J.CASAULT — quoi qu’on puisse leur reprocher ! — n’ont pas fait de leur passion pour les OVNIs une occupation qui frôle le titre de « profession » : durant des décennies, ils ont été disponibles pour écouter les témoins, colligeant soigneusement l’information de chaque témoignage, en vue d’analyses méthodiques ; ils ont élaborés des formation pour transmettre leur acquis, ils ont compilé la somme de leur travaux, ils sont devenus à certaines époques des références pour le public, enfin les résultats de leurs meilleures enquêtes ont (assurément !) été repris par les agences gouvernementales s’occupant des OVNIs à un niveau « encore plus professionnel »… Qu’ils aient accomplis la majorité de leur recherche sans financement et rétribution directe, comme du pur bénévolat, n’est pas un argument contre « l’ufologie en tant que profession », mais au contraire le signe de son élection à une cause digne de sacrifice et de reconnaissance. À mon avis, le travail accompli par les enquêteurs-ufologues est davantage une profession que ceux d’un vendeur d’assurance, d’un présentateur de nouvelles ou d’un gardien de prison, etc.
On peut aussi citer l’exemple de l’auteur Jim MARSS qui a déjà donné un cours officiel sur les OVNIs dans une université de Californie (UBerkeley si je me rappelle bien).
L’ufologie est-elle assez sérieuse pour être une profession
Certains disent que « l’ufologie est un « hobby » et doit le rester »… Je crois au contraire qu’il est absolument dommage d’avoir une telle approche (qui est pourtant défendue par les dirigeants de l’AQU…) : les OVNIs sont sans doute la plus grande des énigmes ayant parcourue l’histoire de l’humanité, et par conséquent, est une des plus grandes énigmes scientifiques ! Que les institutions du savoir soient en retard sur les véritables défis de notre époque n’y changent rien. Dites-nous donc quel « hobby » met ses joueurs sous surveillance gouvernementale ? ou peut mettre la vie du témoin ou de l’enquêteur en péril ? ou quel « jeu de société, d’adresse ou de pari » risque de leur attirer une mauvaise réputation, de vilaines plaisanteries ou, pis encore, la perte de leur emploi ?!…
Si cela échappe encore à notre connaissance : rappelons-nous que les sites canadiens d’ufologie (sérieuse) sont régulièrement parcourus (chaque trois semaines) par les ordinateurs du Service de Renseignement Canadien. Je peux aussi citer l’anecdote de la webmaster et principale collaboratrice du Réseau OVNI-ALERTE, dont la voiture avait été mise SOUS ÉCOUTE en 2010 !
À voir tout la propagande et la coercition déployées par les autorités depuis 70 ans d’ufologie moderne, il semble que l’investigation en ufologie soit une « profession » toute aussi importante que celle d’un garde-du-corps, d’un membre de l’unité anti-corruption ou du vérificateur des comptes de l’État : car notre « travail » tombe sous la loupe d’une surveillance supérieure. Certes ! je plaisante et pousse l’analogie à l’extrême, mais c’est pour dénoncer le désarroi dans lequel les « professionnels de l’ufologie » pataugent devant, d’une part, sensibiliser le public non-informé et, d’autre part, démentir les autorités politiques, militaires et les institutions du Savoir qui feignent l’inexistence de nos « objets d’étude »…
Si seulement l’ufologie civile pouvait recevoir davantage de reconnaissance, si seulement des organismes crédibles rassemblant les principaux spécialistes d’un pays ou d’une province pouvait réellement bien fonctionner, il serait de plus en plus possible de considérer l’investigation en ufologie comme une profession, surtout si elle était régie comme « cursus professionnel » et si elle devenait autosuffisante et donc rémunérée.
Jusqu’à dernièrement, monsieur Marc ST-GERMAIN (animateur des nouveaux Repas ufologiques des Hautes Laurentides) a promu auprès de l’AQU, du CEO, du GARPAN et du Réseau OVNI-ALERTE un tel projet de regroupement pour le bien de notre discipline, mais sans grand succès. Ayant même reçu un « total mutisme » de la part de la présidence de l’AQU, il démissionna. De notre côté, le GARPAN a toujours encouragé un tel projet et maintient notre soutien à M. ST-GERMAIN dans ses projets pour le bien commun de l’ufologie civile.
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Quant à nous, le professionnalisme en ufologie se démontre et s’applique à quatre (4) égards :
1) Envers le TÉMOIN :
– par notre promesse de CONFIDENTIALITÉ entière,
– par notre écoute et l’assistance que nous pouvons offrir.
– intervention mesurée, par
– par la préservation du témoignage authentique
2) Envers le PUBLIC :
– par notre pleine et entière SINCÉRITÉ ;
– par nos enquêtes et travaux rigoureux ;
– par la justesse de nos informations et affirmations ;
– par notre maniement protocolaire des données d’enquête ;
– par la compétence des ressources que nous offrons ;
– en ne cherchant pas le sensationnalisme.
3) Envers les AUTORITÉS :
– par notre collaboration (informative ou pratique), le cas échéant ;
– par notre BILAN ANNUEL qui leur est remis chaque année (cliquez ICI pour consulter notre BILAN 2012 incluant 56 notifications ou cas d’enquête).
4) Entre CONFRÈRES enquêteurs ou ufologues :
– Par notre respect des travaux respectifs : reconnaître leurs réalisations, leurs spécialisations, leur importance respective sur la scène ufologique, etc. ;
– Par notre respect du protocole de collaboration : signer une entente de confidentialité, obéir à l’entente convenue, ne pas faire d’atteinte à la réputation, etc. ;
Que nous appartenions à la même organisation ou non, il est des plus déplorable que tant de conflits inutiles éclaboussent la vitrine publique de l’ufologie : la première des choses est le respect entre chercheurs, pour le moins que nous soyons FIDÈLE à la cause qui nous unit : et qui n’est rien de moins que la reconnaissance de la réalité des phénomènes OVNIs, un des grands défis scientifiques toujours irrésolus… Ce n’est pas rien quand même !
Pour prendre connaissance d’un exemple concret de professionnalisme en ufologie, lisez ICI la seconde partie de cet article.