Un « vaisseau immense comme une ville »… Montérégie, septembre 1991
Investigation et texte par Yann VADNAIS
Voici un récit extraordinaire à propos d’un « immense vaisseau rectangulaire » observé durant deux minutes… mais, hélas, rapporté par un seul témoin… Comme on dit : « aux grandes affirmations, de grandes preuves », c’est-à-dire que plus le témoignage est incroyable, plus de preuves sont nécessaires pour que nous puissions utiliser de tels cas en vue de l’étude des phénomènes OVNIs. Par conséquent, il est évident que le GARPAN considère platement la probabilité de ce cas, comme toutes les observations rapportées par un seul témoin, comme valant 1 (sur l’échelle de 1 à 9 de l’indice de Probabilité). Nous rapportons ce cas comme tout autre « mono-témoignage » provenant d’un témoin sincère, authentique et crédible ; quoiqu’en ce cas-ci le témoignage soit encore plus difficile à croire, étant donné la teneure de l’histoire : en effet, comment un « vaisseau grand comme une ville » n’aurait pas été observé par des centaines, voire des milliers de témoins… sommes-nous porter à nous dire.
Toutefois, nous rapportons aussi ce témoignage avec un certain devoir, car je connais personnellement le témoin depuis quatre années. Ce n’est pas comme lorsque nous rapportons un cas d’un témoin avec qui nous avons passé seulement une ou deux heures. Lorsque l’on connait la vie du témoin, qu’on l’a souvent fréquenté, qu’on pu entendre et réentendre la « même histoire » d’années en années, ce n’est pas que nous sommes davantage porter à y croire, mais cela nous amène à nous questionner plus profondément, d’une part, sur la subtilité de ces phénomènes OVNIs, et d’autre part, sur la psychologie des témoins.
La première fois que ce témoin me raconta son expérience, c’était en 2010, nous étions au Festival des Perséides organisé par le Réseau OVNI-ALERTE. C’était l’après-midi, et le témoin me racontait cela tout en arrangeant son télescope, en vue de la soirée. Je lui demandai donc de me l’illustrer, et voici les deux dessins qu’il exécuta, sur le coin d’une table de pic-nic :
En mai 2013, lors d’un des cours de notre Atelier d’initiation en ufologie, j’ai demandé à ce témoin de venir raconter en personne son témoignage devant les élèves. Pour l’occasion, il avait pris la peine de s’appliquer, pour la première fois, à faire un dessin détaillé de ce qu’il a vu. Il nous apporta ce dessin :
À partir de ce dessin, nous avons pu reconstituer la scène de l’événement :
C’est ainsi que, devant les élèves qui écoutaient, l’une d’entre eux, A.A., interrogea le témoin.
Montérégie (entre Brossard et St-Hilaire), septembre 1991, 22h00-23h00
Investigation par Yann VADNAIS
Transcription par Audrey MATTON et Y.V.
Interview par A.A. et Y.V.
Enquêteur : Tu as déjà vu un OVNI. Tu peux nous raconter ?
Témoin : Oui, ça date de très loin, 1991, ça pouvait être mi-septembre. C’est vague, il commençait à faire froid à ce moment-là…
E : Est-ce que tu étais seul ?
T : Non, mais j’étais le seul à le voir.
E : Tu n’as entendu personne dire qu’il avait vu la même chose que toi ?
T : Non, jamais
E : Qu’est-ce que tu as vu ?
T : C’est une espèce de gros vaisseau comme on voit à la télévision dans les films de science-fiction, j’ai déjà dit : «c’est la réalité qui se rapproche plus de la fiction».
E : Ok, c’était tellement gros que c’était difficile de croire que c’était vrai ?
T : Exactement !
E : T’estimes que c’était de quel grosseur ?
T : La grosseur d’une ville.
E : Une idée de la hauteur ?
T : C’est environ, je l’ai vu moi, comme la hauteur un peu plus haut que le mont Saint-Hilaire (415 m) pour vous donner une idée, et qu’on voyait de ce point de vue.
E : Ok, donc c’était quand même assez bas ?
T : Assez bas.
E : Puis de quel forme ?
T : C’était rectangulaire, enfin de ce que je pouvais voir. En dessous, c’est comme s’il y avait des petits bouts autour du vaisseau, tout le long du vaisseau et de chaque côté aussi.
Il n’y avait aucune lumière, à la clarté on ne l’aurait jamais vu ! La seule façon de voir ce vaisseau-là, c’était éclairé par la lumière de la ville ! C’est de la seule façon qu’on pouvait le voir parce qu’il était environ vers 21h30-22h00 dans la soirée.
E : C’est quand même assez tôt dans la nuit.
T : Oui, c’est de la seule façon que tu pourrais le voir ! C’était grâce à la lumière de la ville qu’on pouvait le voir. Cela n’avait aucun son et ça circulait de la façon, euh ! C’était rectangulaire, mais ça suivait en réalité, c’est comme si vous preniez un cigare et vous le mettiez de côté !
E : Donc quand tu l’as vu il était en mouvement tous le temps ?
T : Tout le temps.
E : Il ne s’est pas immobilisé ?
T : Jamais.
E : Pas de Bruit ?
T : Aucun bruit, aucun son rien.
E : Il avait l’air d’avoir des fenêtres ?
T : Je ne dirai pas des fenêtres, plus comme des blocs ceux-là, c’est difficile à décrire, c’est comme le dessin que j’ai fait.
E : La vitesse de déplacement ?
T : C’était lent.
E : Plus qu’un avion qui passe ?
T : Oh oui ! C’était très lent.
E : Tu l’as vu pendant combien de temps ?
T : Pendant deux minutes.
E : C’était très lent et c’était là juste deux minutes ?
T : C’était très lent, la façon où j’étais, mon copain et moi, on discutait dehors, on prenait du café. Là « j’ai eu envie d’aller pisser » alors je suis allé entre deux garages, il y a un petit coin de noirceur et c’est à ce moment-là que j’ai vu l’objet en question !
E: Est-ce que tu avais l’impression que c’était comme un miroir que c’était transparent ? Comment tu décrirais ?
T : C’est un gris sombre métallique, mais un gris sombre !
E : Comment tu t’es senti ?
T : Mes yeux en ont pleurés !
E : T’avais peur ?
T : Aucune peur, mais c’était quelque chose d’impressionnant. Une émotion que tu ne vis pas tous les jours !
J’essaie d’appeler mon chum « Viens voir ça ! ». Mais il n’est jamais venu voir, il pensait que je lui faisais une blague. Il aurait pu le voir lui-même ! En sortant de l’ombre pour lui dire de venir voir, je ne le voyais plus !
E : Donc tu ne l’as pas vu partir ?
T : Non pas vraiment.
E : Et tu ne l’as pas vu arriver ?
T : Jamais, là où j’étais, c’était à DELSON, la rive sud de Montréal. Je regardais en direction de Saint-Hilaire ces coins-là, ça se dirigeait vers le sud.
E : Après l’avoir vu, as-tu remarqué quelque chose d’inhabituel ?
T : Non, mais je n’en ai pas dormi de la nuit avec ce que j’ai vu là. Aujourd’hui encore là, je repense à ça, les images m’ont vraiment marquées, c’est comme ce que j’ai vu à la télévision, je peux à peu près décrire la même chose…
E : Tu as déjà vu quelque chose comme ça a la tv ?
T : Oui. On peut parler comme dans la série télé Galactica (émission canado-américaine, télévisée entre 2005 et 2009) le genre de vaisseau qu’ils ont ! Cela ressemble à ça !
E : Donc tu as déjà vu ça à la TV ?
T : Genre semblable à ça ! C’est la réalité qui se rapproche de la fiction. Est-ce que c’était vraiment ça ? Je ne peux pas dire si c’était extraterrestre, mais je pense que si, c’était tellement immense ! Plus gros qu’une ville !
E : Ca ne faisait pas d’ombrage au sol ?
T : Aucunement, aucun son, aucune lumière je ne l’aurai jamais vu sans la lumière de la ville.
E : Ce soir-là, le ciel était dégagé ?
T : Oui très dégagé.
E : Tu dirais que c’était au-dessus de quelle ville?
T : Au-dessus Saint-Hilaire ces coins-là, ou peut-être plus rapproché au-dessus de Brossard.
E : Tu n’as jamais pensé à une illusion d’optique !
T : Non, pas de la façon dont j’ai vu ça.
E : Le degré d’élévation, tu le voyais à 20, 30 degrés?
T : A peu près 40 degrés.
E : C’était plus dans notre atmosphère ou extérieur tellement c’était gros ?
T : C’était vraiment dans notre atmosphère.
E : Quand tu as vu cela, est ce qu’il y avait des avions en même temps dans le ciel ?
T : Rien du tout.
E : Les coins n’étaient pas arrondis ?
T : Non, ce que je voyais, c’était rectangulaire ! C’était comme une boîte !
E : Ta vision était floue ou bien claire ?
T : Elle était bien claire. J’ai vraiment regardé ça, impressionné.
E : Tu l’as vu quand même de loin, pas au-dessus de toi, mais en déplacement. Tu regardais vers l’Ouest et tu me dis ça allait vers le Sud. Le fait qu’il était loin, c’était pour ça qu’il était rectangulaire ou si tu avais était en dessous il aurait été carré ?
T : Il semblait rectangulaire. C’était vraiment impressionnant ! Comme une grosse boîte qui se promenait.
E : Maintenant je comprends plus ton histoire que tu m’avais raconté en partie, tu me disais : « J’étais à Delson dans un milieu rurale entre deux granges. De Delson qui est effectivement rural en regardant à Brossard qui est plus loin, il y a beaucoup de luminosité de la Rive-sud (de Montréal) : ça explique pourquoi tu le voyais aussi bien.
Pourquoi as-tu insinué que le jour on ne le verrait pas, s’il est gris-foncé ?
T : Je ne sais pas, il y a surement une sorte de transparence. Je ne la connais pas leur technologie.
E : Ce qui m’étonne, c’est que tu en arrive à cette intuition-là. Tu l’as vu foncé, qu’est ce qui te fait dire que le jour alors qu’on serait porté à croire qu’on le verrait encore plus : Pourquoi es-tu porté à croire que le jour on le verrait tout simplement pas ?
T : C’est un mode de transparence ou probablement peut être que tu le verrais dans le jour où c’est arrivé un soir ou on pensait que personne le verrai. Comme tu dis peut être qu’on le verrait, mais c’était le soir, je ne pourrai pas répondre à la question.
E : A combien de kilomètre à peu près de ton observation ?
T : Entre Delson et Saint-Hilaire, je dirai à peu une quinzaine de kilomètres peut être plus [en fait c’est 30 km].
Conclusion
Afin de s’appuyer sur ce témoignage et d’en tirer de l’information valide, il faudra bien entendu, que : ou bien d’autres témoins se déclarent, ou bien qu’un cas similaire émerge provenant de témoins crédibles, afin — par ce comparatiste — d’établir des parallèles et des différences et ainsi de construire un début de compréhension de ces « vaisseaux » — s’ils existent ! D’ailleurs nous serions bien intéressés de savoir si de telles signatures radar existent…
C’est bien l’ambiguïté dans laquelle nous tombons lorsque nous sommes confrontés au témoignage d’un seul témoin. Bien qu’en ce cas-ci, nous connaissons ce témoin personnellement comme un ami et lui accordons toute notre confiance, d’un point de vue scientifique, nous sommes dans la nécessité de présenter au public cette observation comme toute singulière, et de suspendre notre jugement dans l’attente de cas similaires — comme tant d’autres cas OVNIs. Il faut aussi — mais peut-être surtout — se réserver l’option seconde que l’OVNI était moins loin, et que par conséquent une dimension moindre de sa taille expliquerait qu’il n’est pas été observé par des centaines de personnes…
Il faut néanmoins spécifier que la conviction du témoin — qui affirme que « c’était immense », « grand comme une ville » — est sujette à caution, en ce sens que tout est une question de distance : plus l’objet était loin, plus grand l’OVNI fut-il. Mais le témoin est catégorique :
1. c’était gigantesque ;
2. c’était très loin ;
3. ça se déplaçait tranquillement ;
4. qu’il en a larmoyé durant le « spectacle », et n’a pu dormir le même soir.
En l’occurrence, si un tel type d’OVNI s’avère réel, si d’autres cas similaires ou d’autres témoins refont surface, alors nous aurons à nous questionner sérieusement. Si jamais effectivement de tels engins survolent les villes (ou plutôt la périphérie des villes, voir la carte) pourtant populeuses, je crois que quelques segments du témoignages nous en aurons alors donné les indices :
a. le témoin nous assure que c’est uniquement par l’éclairage des villes avoisinantes qu’il a pu détecter l’OVNI ;
b. peut-être que c’est en raison de son lointain point de vue, excentrique, que l’OVNI a perdu son « camouflage »…
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Notre collègue TOBI a soumis à notre attention un cas tiré de la revue Flying Saucer Review (janvier 1979) qui pourrait nous intéresser ici, de par la dimension de l’OVNI :
Pour l’ufologie canadienne, on se rappellera surtout, le vaisseau gigantesque ayant été observé par plus de vingt-deux (22) témoins situés dans trois secteurs le long de l’autoroute Klondike (sur une distance de 216 km), dans le territoire du Yukon, le 11 décembre 1996 :
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12 avril 2014
Notre collègue TOBI a aussi débusquer cet article concernant la détection radar d’un gigantesque vaisseau par la Royal air Force en 1949 :